Rezistans!

Par David Tilus, citoyen

Haïti, ce petit caillou dans les souliers bien cirés de diplomates surdiplômés, ultra spécialisés, hyper connectés, sous-développés.

Haïti, ce grain de sable dans le rouage bien huilé d’un capitalisme mondialisé d’autant plus féroce qu’il est à bout de forces.

Haïti, ce petit bout d’île, à l’histoire unique et au peuple indomptable.

 

Aujourd’hui ils sont démasqués les ennemis d’Haïti, les amis indésirables et les traitres. Tous face à leurs mensonges et à leur fourberie. Face à la résistance des Haïtiens et des Haïtiennes, ils bafouillent quand ils ne se terrent pas dans un silence qui en dit long ; ils se cachent quand ils ne fuient pas.

Le mot d’ordre est « Rezistans ! ».
Résistance aux mensonges.

Ceux des médias tout d’abord, instrumentalisés ou prostitués, qui, sans éthique aucune, par voyeurisme ou sensationnalisme, ramènent l’actualité haïtienne à de morbides images sans légende qu’ils bradent aux plus offrants.

Ceux des politiciens de tout bord qui sont à court d’arguments et d’idées, et qui soliloquent à tout-va, à la moindre occasion.

Ceux des diplomates, dans les cercles privilégiés de la démocratie et les temples de la moralité qui, sans aucun fondement rationnel, spéculent sur l’avenir d’Haïti, dans une langue et un jargon étrangers.

Résistance à l’ingérence. Assez des donneurs de leçons ! Assez des « y’a qu’à, faut qu’on » ! Ils se sont insinués dans les services de l’Etat, au plus près des cercles de décisions. Leurs chevaux de Troie sont tout autant les services diplomatiques, que les agences internationales ou les organisations non gouvernementales bien pensantes, les églises ou les superstars du showbiz. S’ils sont de grands stratèges, ils sont intellectuellement limités et ne font que ressasser des solutions épuisées ailleurs, ces copier-coller dont ils ont fait des guides universels.

Résistance à la corruption et à l’impunité. Citoyens, citoyennes, ayons le courage de dénoncer les parasites qui se bâfrent de nos ressources et de nos richesses.
Résistance à la violence sous toutes ses formes.

Les dépositaires modernes de la démocratie, ces nations unies qui ne le sont pas tant que cela ( !) n’ont plus rien de bien consistant à déclarer si ce ne sont les formules habituelles et fadasses du type « Nous condamnons », « Nous condamnons fermement », « Nous déplorons », « Nous sommes préoccupés », « Nous nous inquiétons ».

Aujourd’hui, les Haïtien-nes n’ont pas besoin qu’on s’apitoie sur leur sort, ils revendiquent la dignité, en tant que peuple souverain, en tant qu’êtres humains.

Citoyens et citoyennes, le mot d’ordre est « Rezistans ! ». La démocratie, c’est nous.